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1
Tu fus toujours, Seigneur, notre retraite,
Et d'âge en âge une sûre défense.
Avant que l'homme eût reçu l'existence,
Et même avant que la terre fût faite,
Toi seul es Dieu, pour jamais exalté,
D'éternité jusqu'en éternité.
2
L'homme mortel ne laisse point de trace;
Il te suffit d'un mot pour le dissoudre :
Dans l'instant même il retourne à la poudre.
Tu vois passer mille ans devant ta face,
Comme le jour d'hieu quand il s'enfuit,
Comme s'écroule une veille en la nuit.
3
Sept fois dix ans bornent notre carrière
Pour les plus forts, quatre-vingts ans peut-être;
De tous ces jours si prompts à disparaître
Le plus heureux n'est que peine et misère,
Et se hâtant vers l'ombre où nous allons,
Il passe vite, et nous nous envolons.
4
Que ta bonté chaque jour nous restaure :
Rends-nous enfin la paix et l'allégresse;
Plus nous avons gémi dans la détresse,
Plus tu voudras nous réjouir encore.
Tes serviteurs ne s'attendent qu'à toi.
Prends pitié d'eux et réponds à leur foi.
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